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PEDRO GONZALES, drôle de nom pour une île

Les Perlas

Escale à l’île de Pedro Gonzales aux Perlas du 25 au 26 mars 2011

P comme Perlas

 

Vendredi 25 mars

Après notre longue escale à Panama, nous devons trouver un endroit pour nous échouer et gratter les coques avant la grande traversée du Pacifique.

Nous avions choisi le mouillage du rio Cacique sur l’île del Rey, suivant les conseils du guide nautique, mais la houle empêchait tout échouage sur la plage. Nous revenons sur nos pas sur l’île de Pedro Gonzales où une baie très encastrée doit nous permettre de trouver un endroit calme pour nous poser.

En effet la plage du village est très calme et en pente douce, nous décidons de tenter notre chance dès demain matin.

Nous profitons de notre après-midi pour visiter le village, il y a une église, une école et une discothèque, mais aussi un poste de police. Nous y serons très bien reçus.

Nous sommes gentiment invités à partager le repas préparé par les paroissiens pour la fête organisée en l’honneur d’un groupe de missionnaires. Nous essayons poliment de refuser, mais pour ne pas vexer nos hôtes, nous finissons par accepter l’invitation. Et nous voilà au milieu de l’après midi en train de déguster un excellent et copieux poulet riz.

Nous sommes invités pour la fête du soir. Nous ne sommes pas très portés sur la religion, Bruce, Eric et moi, mais il n’y a rien d’autre à faire au village et à la nuit nous nous approchons discrètement du rassemblement.

Rien à voir avec les fêtes religieuses de chez nous, ici cela se transforme en séance de transes individuelles et collectives. C’est assez impressionnant à nos yeux d’européens. Heureusement cela évolue vite en spectacle musical, avec la foule qui répète inlassablement les incantations des prédicateurs, accompagnées par quelques musiciens. Et bientôt, le rythme endiablé nous entraîne également : « yo soi un conquistador ! »

Tout n’est pas de la même qualité, certains des prédicateurs chantent carrément faux et nous étouffons quelques fou-rires.

Retournons au bateau, très satisfaits de cette soirée inoubliable et inattendue, mais il nous faut prendre des forces pour le lendemain.

Samedi 26 mars

La fête a duré longtemps et une procession a fait le tour du village de très bonne heure ce matin.

8h : début des opérations de maintenance : moteur, haut du mât, un peu de nettoyage.

La mer est calme, le poser s’annonce bien, il suffit d’attendre que la mer descende.

11h : nous sommes posés sur la plage, c’est une première pour Bruce.

Poe Maïa sur la plage de Pedro Gonzales

Nous mangeons rapidement et nous entamons une course contre la marée, pour gratter l’épaisse couche de coquillages et verdures diverses collés sur les coques, avant que ça ne sèche et durcisse.

Les enfants du village viennent nous aider, c’est une distraction et un jeu pour eux.

Pendant que nous grattons, Bruce démonte les hélices pour vidanger les embases et changer les joints. Marcel, un villageois, nous a donné un bon coup de main, pour dévisser les hélices. Merci à lui.

16h30 : tout est fini et nous n’avons plus qu’à attendre que la mer monte et nous remette à flot, ce qui est fait à 19h et nous remouillons un peu plus loin.

Comme il n’y a pas un souffle, nous décidons de passer la nuit ici et de partir demain.

Les évangélistes nous ont rendu visite après les travaux et nous invitent à nouveau à la fête de ce soir.

Nous décidons de faire quelques cadeaux pour remercier nos hôtes de leur accueil chaleureux, ainsi nous laissons notre téléphone portable spécial Panama, une bouteille de vin et 3 paires de lunettes loupe à la pasteur du village, charge à elle de faire la distribution à qui le mérite.

Nous retournons avec plaisir assister à la fête, mais il m’a semblé que c’était moins bon qu’hier au niveau des chants et de la musique, ils devaient être fatigués, car ils se donnent vraiment à fond.

Bientôt une petite brise se lève et d’un commun accord nous décidons d’en profiter et d’appareiller pour les Galapagos. Aussitôt dit, aussitôt fait, nous voilà à bord, l’ancre est remontée et Poé Maïa, avec ses coques nettoyées, glisse avec plaisir sous le ciel étoilé.

 

Adieu Pedro Gonzales, le destin nous a mené jusqu’ici, ce n’était pas prévu, mais nous ne regrettons pas le détour.

 

 

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